On rédige de plus en plus en écriture inclusive, prenant en considération tous les membres d’une société. Quels en sont les procédés ? Pourquoi en faire la demande lorsque vous avez recours à des services de traduction ? C’est ce que nous allons aborder dans cet article.

Si l’on en croit une étude portant sur l’environnement linguistique et la construction de l’identité sexuelle, la proportion d’unités linguistiques genrées d’une langue aurait des effets sur la construction de l’identité sexuelle de l’enfant. Celui·celle-ci aurait conscience de son sexe biologique plus tardivement si sa langue maternelle est, par exemple, le finnois, dont les pronoms personnels sont neutres, que s’il ou elle s’exprime en hébreu, dont même le « tu » s’accorde en genre.

Par conséquent, le langage a une énorme influence sur notre construction, notre perception de nous-mêmes et du monde. Que penser donc de « le masculin l’emporte sur le féminin » et de l’utilisation du masculin par défaut dans la langue française ? Quelles sont les conséquences sur la mentalité de notre société lorsque, pour qualifier un groupe contenant 99 femmes et 1 homme, le pronom « ils » est utilisé ?

Le recours à l’écriture inclusive dans vos traductions

Vous, entreprises et particuliers, et nous, traducteurs et traductrices, pouvons être les acteurs et actrices de ce changement vers plus d’égalité. Nous pouvons travailler pour que tous·tes se sentent inclus·es. N’hésitez pas à demander une écriture plus inclusive lorsque vous recourez aux services d’une agence de traduction. Nous, traducteurs·trices, n’hésitons pas à la proposer, pour aider à la démocratisation de ces usages plus égalitaires.

En tant qu’entreprise, l’inclusion par le langage peut impacter positivement votre image, et refléter une démarche éthique d’inclusion de toute votre clientèle. Si vous êtes un particulier, cela contribuera à diffuser cette évolution du langage.

La langue française dispose de moyens très simples pour répondre à cette demande. L’écriture inclusive n’est qu’un des moyens d’améliorer l’égalité des représentations. Le manque de lisibilité parfois reproché au point médian (dans « collaborateur·trice », par exemple) peut être facilement résolu par l’emploi d’autres procédés. Toutefois, en lisant un texte rédigé de cette façon, vous pourrez constater que cela n’en perturbe pas la lecture.

Commencer le travail d’inclusion

L’agence Mots-Clés, dans son « Manuel d’écriture inclusive »2, propose de féminiser les noms de métiers. Ainsi que les titres et les fonctions, (la féminisation des noms de métiers a d’ailleurs été approuvée par l’Académie française en février 2019). Enfin elle préconise d’utiliser le féminin et le masculin (dans l’ordre alphabétique par exemple), mais également le point médian (raccourci clavier Alt + 0183), ou encore des termes épicènes.

Ainsi, pourquoi ne pas faire référence à « la docteure », rencontrer les « acteurs et actrices » d’un film, s’adresser aux « citoyen·nes » ou encore évoquer « la population étudiante » et « les droits humains » lorsque la place allouée l’autorise, ce qui est souvent le cas ? Pourquoi ne pas employer uniquement « Madame », à l’instar de nos institutions, plutôt que « Mademoiselle », pour ne plus faire de différences ?

Cela permettra, par exemple, de ne plus seulement se représenter mentalement un homme lorsque l’on parle d’un·e président·e, lien cognitif qui semble avoir été mis en évidence par des recherches scientifiques, comme l’explique le guide « LES MOTS DE L’ÉGALITÉ » de l’UNIL3.

Alors, à vos points médians, termes épicènes et noms de métiers enfin accordés !

Sur votre demande, ACSTraduction saura satisfaire vos besoins de traductions plus inclusives.

N’hésitez pas à nous contacter !

Par Medge ALLOUCHERY pour ACSTraduction – 2019

Sources 1 Louapre, D. (2014). La langue que l’on parle influe-t-elle sur notre manière de penser ?. [Blog] Science étonnante. Disponible sur : https://sciencetonnante.wordpress.com/2014/01/06/la-langue-que-lon-parle-influe-t-elle-sur-notre-maniere-de-penser/ [Consulté le 24 juillet 2019] 2 Sebagh, C. and Baric, C. (2019). MANUEL D’ÉCRITURE INCLUSIVE. 3e éd. [ebook] France: Sésame Studio (Mots-Clés). Disponible sur : https://www.ecriture-inclusive.fr/ [Consulté le 24 juillet 2019]. 3 UNIL, Bureau de l’égalité. (2018). LES MOTS DE L’ÉGALITÉ. [PDF] Lausanne: UNIL. Disponible sur : https://www.unil.ch/egalite/files/live/sites/egalite/files/Egalite_UNIL/Publications%20et%20liens/Guide_mots_egalite_2018.pdf [Consulté le 24 Juillet 2019].