La traduction est une activité qui a de nombreuses facettes. Le principe de partir d’une langue originale pour arriver à une langue cible en est le fondement, mais concrètement, la traduction prend des formes qui peuvent être très variées. C’est pour cela qu’il existe différents types de prestations de traductions.
De nos jours, la traduction à visée communicationnelle est celle qui représente l’écrasante majorité de la demande du marché. Les entreprises ayant un quelconque lien (même étroit) avec l’international sont susceptibles d’avoir besoin de services de traduction. Les institutions internationales sont également de grands acteurs du marché de la traduction. À titre d’exemple, la Direction générale de la traduction européennes est le service de traduction le plus important au monde et traduit des centaines de milliers de pages chaque année, notamment de nature législative .
Bien que cette appellation ne fasse pas l’unanimité auprès de tous les linguistes, la traduction dont le but premier est de communiquer et/ou de transmettre une information relative à une situation concrète est souvent qualifiée de pragmatique. La traduction pragmatique inclut des domaines très variés : technique, juridique, administratif, financier, marketing, logiciel, web, institutionnel, médical, cosmétique, entre autres. Nous ne développerons pas plus en détail chacun d’eux car il est ici question de domaines de traduction, alors que cet article se focalisera sur les différents types de prestation de traduction.

Traduction de sous-titrage

Le sous-titrage est marqué par deux caractéristiques principales. Premièrement, les traducteurs doivent systématiquement respecter une limite de caractères pour laisser aux spectateurs le temps de lire, de comprendre le texte mais aussi d’apprécier l’image.

De plus, les traducteurs doivent travailler sur un logiciel qui permette de parcourir l’image et le son (sous forme d’un graphique représentant les ondes sonores) afin de faire correspondre la temporalité des séquences de sous-titres avec celle des paroles des personnages.

Traduction certifiée

Les traductions certifiées ont la particularité de revêtir un caractère officiel. La certification qu’elles comportent garantit leur validité auprès des administrations, des institutions et des autorités. Elles sont nécessaires à de nombreuses démarches administratives (naturalisation, prêt, procédures judiciaires…), en particulier lorsque la nationalité de l’individu est différente de celle où il souhaite entreprendre ses démarches.

ACSTraduction se spécialise avant tout en traduction certifiée. Les documents pour lesquels une certification est demandée sont souvent relatifs aux domaines juridique, administratif et financier.

Transcréation

La transcréation est un type de traduction qui correspond particulièrement au marketing ou aux textes à visée promotionnelle.

Les slogans et les publicités ont l’objectif de créer un effet chez le public ciblé. Des moyens forts y sont employés pour atteindre le destinataire et lui faire ressentir l’envie, le besoin, ou d’autres sensations. Le traducteur est donc amené à traduire des textes souvent caractérisés par leur teneur en émotions.

Le traducteur ne peut se prémunir d’avoir des références culturelles étoffées. Il est plus aisé de toucher les individus en utilisant des références qu’ils affectionnent. Il doit aussi bien connaître son public cible et posséder la créativité nécessaire pour parvenir à une formulation qui atteigne les individus, dans la situation de communication qui lui est proposée.

Localisation

La localisation s’apparente à la transcréation, car le principe appliqué est également celui de l’adaptation du texte à une zone géographique et à une culture précises. Cependant, la localisation concerne plutôt les textes liés à des produits, comme des manuels ou des documents variés. Le traducteur devra, en fonction des consignes qui lui sont données et des cultures impliquées, adapter les devises, les unités de mesure, les formats de dates, d’heures, de numéros, entre autres.

La localisation renvoie également à la traduction de logiciels. Il est autant question de traduire l’interface du logiciel que sa documentation (aide en ligne, assistants d’installation, guides…). La traduction logicielle implique souvent la prise en charge de formats particuliers : le texte à traduire est le plus souvent intégré dans des lignes de code et les limites de caractères sont quasiment systématiques pour traduire les interfaces. Dans la plupart des cas, le logiciel est traduit alors qu’il est en cours de développement, ce qui implique aussi des vérifications supplémentaires pour garantir que le résultat final est cohérent et fonctionnel.

Traduction littéraire

La traduction de littérature (et de textes sacrés) est à l’origine des pratiques modernes de la traduction. Elle reste d’actualité mais ne représente pas une part de marché très importante. Les traducteurs qui s’y destinent trouveront un fort intérêt à avoir une connaissance et une compréhension approfondies de la littérature. En effet, les textes littéraires sont caractérisés à la fois par leurs subtilités, par ce qui se cache entre leurs lignes, par leur style, mais également par leur richesse en références, à savoir leur intertextualité. Lorsque ces éléments ne sont pas retranscrits (tâche qui peut s’avérer très difficile), la traduction appauvrit le texte original.

Post-édition

La post-édition consiste à prendre en charge un texte pré-traduit par un moteur de traduction automatique (comme Google Translate). Il est délicat d’affirmer que la post-édition est de la traduction, elle se situerait plutôt à mi-chemin entre la traduction et la révision. Il s’agit d’une pratique qui gagne constamment en popularité auprès des professionnels du secteur car elle permet de réduire considérablement les coûts et les délais.

La post-édition est très efficace sur certains types de documents, notamment sur ceux qui présentent un degré élevé de similitude entre deux documents différents (statuts, accords de confidentialité) mais elle est beaucoup moins pertinente pour tous les textes plus rédigés. Les moteurs de traduction automatique produisent des traductions qui sont très littérales.

Interprétation

L’interprétation est la traduction orale de discours. C’est une activité qui demande une grande préparation préalable. L’interprète doit avoir renforcé sa capacité à rester concentré, mémoriser, prendre des notes et reformuler. Il doit également avoir étudié le sujet qui sera abordé, son vocabulaire et sa phraséologie.

La prise de notes est un élément central de l’interprétation, car mémoriser et reformuler dans une autre langue une phrase de plusieurs minutes est un exercice difficile. Disposer d’un support faisant office d’aide-mémoire est donc indispensable.
L’interprétation se décline sous trois formes principales.

Tout d’abord, il y a l’interprétation de liaison, dans laquelle l’interprète permet à des personnes d’interagir au sein d’un groupe qui compte généralement quelques dizaines de personnes tout au plus.

Ensuite, vient l’interprétation consécutive. Elle intervient notamment lors des conférences. L’interprète est chargé de restituer les paroles de l’orateur lorsque celui-ci marque une pause ou termine son discours.

Enfin, il y a l’interprétation simultanée. D’un point de vue technique, il s’agit de la plus difficile des trois, car l’interprète doit reformuler un discours d’une langue à l’autre alors même qu’il est en train de l’écouter.

 

Nous avons vu que la traduction est une activité pouvant varier fortement. Elle est souvent méconnue des professionnels, y compris de ceux qui ont besoin de prestations de traduction. Nous recommandons aux entreprises d’établir un cahier des charges, qui permet aux prestataires de services linguistiques de fournir un travail qui se conforme aux attentes de leurs clients.