Les textes juridiques se caractérisent par leur exactitude. Une erreur, une omission, une addition ou un contresens a des conséquences qui peuvent être coûteuses, voir dramatiques. Dans le passé, des guerres ont éclatées suite à une mauvaise interprétation d’un texte juridique. Le métier de traducteur juridique est donc difficile et exigeant.
Un des exemples le plus connus est le traité de Wuchale en 1889 entre l’Italie et l’Éthiopie. Le texte rédigé en langue sémitique prévoyait que l’empereur d’Éthiopie pouvait être représenté par l’Italie pour les affaires étrangères. La traduction italienne change la possibilité en obligation, ce qui impliquait l’autorité de l’Italie sur l’Éthiopie. Lorsque les Italiens ont décidé de faire valoir leur droit, les éthiopiens ont rejeté le traité. Ceci a provoqué le début de la guerre entre les deux pays. Elle causera plus de 25 000 morts (et l’abrogation du traité suite à la défaite des Italiens).
Ceci est un exemple extrême des conséquences qui pourraient découler d’un document juridique mal traduit par un traducteur juridique. Mais même dans une traduction juridique quotidienne, les conséquences d’une inexactitude peuvent être graves et financièrement importantes. Voyons ici les problèmes rencontrés par le traducteur juridique comment peut-il s’assurer de ne pas commettre des erreurs aussi critiques.
Le traducteur juridique doit traduire avec précision les termes juridiques polysémiques
Le terme ‘polysémique’ désigne le fait qu’un mot, une expression peut avoir plusieurs sens. Normalement le langage juridique est ainsi fait que ce genre de situation est censée être évitée. Cependant, avec la traduction d’une langue à une autre, un terme peut avoir plusieurs significations. C’est le cas du mot « acte », qui peut être compris comme une action physique ou une action intellectuelle. De même, “Business Corporation“ a 5 équivalents selon où il sera traduit : France, Québec, Ottawa, New Brunswick ou Ontario. Les termes juridiques polysémiques se retrouvent aussi en langue anglaise. Selon Nadelman “Even in the same language the meaning of a legal term may differ from system to system. Thus, “domicile” has one meaning in English law and quite different meanings in American jurisdictions” (1966, 195).
Traduction juridique : Dans la même langue, la compréhension d’un terme juridique est différente d’un domaine à un autre. Le terme « domicile » a une signification juridique différente en Angleterre, ou dans certaines juridictions aux États-Unis.
Les systèmes juridiques sont différents entre chaque pays
Pour traduire des documents, le traducteur juridique doit bien comprendre les systèmes juridiques des pays dans lesquels il traduit. Les systèmes juridiques varient dans le monde et certaines lois et concepts existant dans certains pays n’existent pas dans d’autres. Le maître mot ici est contexte. Il faut que le traducteur juridique traduise vers sa langue maternelle, mais également qu’il sache l’employer dans un contexte donné.
Pour surmonter ces difficultés, le traducteur juridique doit donc avoir plus que des compétences linguistiques. Il doit aussi :
- Posséder de solides connaissances en droit et idéalement de pouvoir justifier d’une expérience dans ce domaine
- Maîtriser la langue source et être natif de la langue cible
- Comprendre le jargon technique.
Le traducteur juridique doit traduire avec précision les subtilités des différentes langues
Comme nous l’avons vu dans l’introduction, les nuances de différentes langues peuvent entraîner des difficultés pour la traduction entre elles.
Il existe également des cas tels que les dialectes, les expressions familières et la syntaxe qui nécessitent une attention particulière. Par exemple, les virgules, les accents et les deux points peuvent modifier considérablement le sens de certaines expressions juridiques. Un traducteur juridique doit donc connaître ces implications lors de la traduction entre les documents cibles et sources. Si cela est fait incorrectement, il peut y avoir des inexactitudes et des incohérences entre les textes. Cela qui pourrait créer une ambiguïté dans l’interprétation et conduire à des incompréhensions. Les traducteurs juridiques doivent donc utiliser toutes leurs connaissances linguistiques et leur expérience pour éviter ces erreurs qui parfois coûteuses.
Un bon exemple juridique est le terme français « demander », souvent mal traduit par « to demand ». En français, cela signifie « formuler une prétention », alors qu’en anglais il s’agit « d’exiger ». Il est possible de s’imaginer facilement les conséquences que ce type d’erreur pourrait entraîner !
Dans cet article, nous avons voulu souligner toute l’importance du rôle du traducteur juridique. Bien plus que traduire d’une langue à une autre, le traducteur juridique doit être expert en droit. C’est cela qui lui permet de retranscrire dans la langue cible le message de la langue source.
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